Une réflexion nait souvent quand deux pensées se catapulpent dans l’espace mental fragmenté de notre conscience moderne.
Ici les deux pensées sont :
– La première est une réminiscence : il y a plusieurs semaines, je voyais un homme entrer dans un café anderlechtois, une espèce de sosie de Marc Hermann. Il avait une oreillette Bluetooth et une ceinture en cuir tressée. Je me disais que l’image du cyberpunk n’était décidément pas celle qu’avait imaginés les écrivains de SF des années 80′, L’homme au corps modifié par la technologie a en fait un visage bien humain.
– L’autre est une expérience déceptive (j’adore ce mot ultra-tendance), celle de l’écoute d’Antoine, un des fondateurs de SPIP, cms open source que j’utilise depuis plus de 4 ans. Il racontait avec force « heuuu » et le regard collé (on le sentait un peu mal à l’aise) sur des slides de présentation, dans le crachotement d’une bande son un peu pourrie trouvée sur le net, comment fonctionnait spip et comment fonctionnait l’équipe de spip. Il y parlait d’un esprit spip, orienté sur l’usabilité (l’usage facile, pas les normes d’usabilité du net), mais surtout d’une expérience fondée sur des hasards et des rencontres, se structurant à la va comme je te pousse, passant à un développement par CVS par nécessité lâche plutôt que par choix véritable par exemple.
Le point commun entre le déceptif et le déplacement est la réconciliation. Tout cela est bien, m’étais-je entendu murmurer en voyant mon cyberpunk ventripotent, avec son led bleu sur l’oreille. Tout cela est bien, me suis-je dis en entendant une expérience de travail et de groupe à échelle humaine des 3 de spip comme en produit le monde de l’open source. C’est bien comme ça que j’aime les choses, je suis juste pris au piège d’imaginer que « les autres » sont plus structurés, plus sérieux, plus stratégiques, plus visionnaires, plus radicaux, plus productifs, etc.
« Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste sur les doigts », disait Nietszche. Hé bien si, Frederick, il faut s’en mettre plein les doigts, c’est ça l’enjeu de la démocratie. Marieke! Des bières pour moi et mes deux amis!
C’est donc pareil. Dans le monde des Mods comme dans le monde de l’Open-source, ce sont des machins codé uniquement impulsivement plus qu’en suivant un véritable « programme » 🙂
très bon billet !
(je n’ai hélas rien de constructif à ajouter là-dessus)
!!! Eh ben, ça prend forme ici !! J’aime !
Remets trois bières, c’est pour moi !