Il semble que les pratiques autour de l’idée de réseau, grand vecteur d’échauffement à propos du net, se soit stabilisé autour de quelques réponses phares :
1) La réponse la plus massive est le blog, qui semble la plus adéquate dans un monde dominé par l’atomisation et l’indivualité. Le blog crée du réseau à partir d’une définition individualiste de l’existence, et la définition de l’individu comme fluide. Expression structurée au minimum, accumulation dans le temps, auquel le commentaire vient faire écho. La visite d’autre blogs complète la pratique du blog, et reste son principal aspect éthique (si tu écris pour être lu, alors lis les écrits des autres). Cela rappelle ces échanges via ftp (carracho) ou il était demandé d’uploader si on downloadait, avec des situations absurdes lorsque l’échange était totalement dissimétrique : télécharger sur un serveur comportant des milliers de fichiers qui possèdait déjà tout ce vous pouvez lui donner est impossible, puisqu’il a déjà tout.
2) les pratiques activistes, information et contre-information (Voltaire, attack, indymedia) centralisent des informations à propos d’action se passant en dehors du net, mobilisation, etc. Le modèle du cyberpunk y a trouvé son medium, la mode étant passée, reste des outils plus secs, moins idéalistes, mais structurés autour de l’action comme l’étaient les groupuscules politiques.
3) La plupart des essais de réseau “automatiques” se sont cassés la figure car ils étaient des boites vides. Quelques exceptions, dont l’étonnant outil WIKI qui a produit wikipédia ainsi que d’autre formes de productions de connaissances. Sans cesse menacés par les trolls, les wiki on montré un efficacité et constitue une démonstration idéologique implacable : une forme d’humanisme est encore possible.