recette

01/03/08

La cuisine de big brother

Categorie(s) : Flux, Pensée brute
+ Réagir (Leave a comment) +

Alors que je cherchais une recette pour faire des rochers à la noix de coco, comparant 4 ou 5 recettes collectées à partir de Google, je me suis souvenu de 4 ou 5 conversations typiques de bouffe chez des amis. Du type : « Hoa, c’est bon, c’est quoi cette recette ? » – « Il n’y en a pas, j’en ai lu 3 et j’ai pris ce qui me plaisait dans chacune ». Cette approche de la cuisine contemporaine est répendue dans la plupart des milieux connectés, et prolonge les usages courants avant internet (3 livres de recette + des conseils divers glanés anarchiquement), mais moins fastidieusement et plus rapidement. Voilà indubitablement un endroit où internet accélère des comportements préexistants. Peu de gens, cependant, se plaignent de l’appauvrissement de la cuisine depuis internet, ou du conditionnement que les grands groupes agro-alimentaire font percoler via cet outil omniprésent et instantané.

On a donc là un motif de réjouissance, à la fois du fait que l’outil répond à une demande d’accessibilité, et qu’il ne produit pas d’effet de pouvoir (un seul site qui centraliserait la mono-version d’une recette). Et si la pratique du web orienté cuisine montre une liberté et une motivation critique, pourquoi ne pas croire que la recherche d’information ne suit pas la même logique ?

Evidemment, on méta-critiquera en disant que le médium étant le message, l’éclectisme des pratiques de cuisine, contre le terroir, contre l’utilisation de produits locaux, va dans le sens d’une globalisation grande consumériste de circulation de marchandises. C’est vrai, évidemment.
Mais tout de même, l’espoir est dans la cuisine.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *